Ce post se réfère à deux articles, l’un par Michael Hubermann de 1989, intitulé “Les phases de la carrière enseignante : un essai de description et de prévision” et celui de Monique Allard de 2001 intitulé “Cycle de vie professionnelle des enseignants”
Les deux auteurs analysent les parcours de carrière d’enseignant pour en déduire 4 itinéraires types intitulés :
- Harmonie acquise
- Remise en question
- Remise en question résolue/ non-résolue
- Renouveau, avec suite positive/négative.
Les deux premiers scénarios regroupent surtout les ” jeunes” (5-10 ans, 11-19 ans d’enseignement), et les deux derniers comprennent surtout les moins jeunes” (20-29 ans, 30-39 ans).
Schématiquement, les 4 parcours se déroulent comme suit
Harmonie acquise
Remise en question
Remise en question résolue/ non-résolue
Renouveau, avec suite positive/négative
En résumé, Monique Allard en déduit un cursus global avec diverses bifurcations dans laquelle elle identifié plusieurs stades
Le premier stade, l’entrée dans la carrière, est habituellement associé aux cinq premières années d’enseignement.
Le second stade, la phase de stabilisation, qui survient habituellement entre la quatrième et la sixième année d’enseignement regroupe les conditions préalables à la satisfaction professionnelle.
Les enseignants ayant entre sept et 25 ans d’expérience se retrouvent soit au troisième stade, la phase de diversification, soit au quatrième stade, celui de la remise en question, deux stades qui se vivent parallèlement dans les mêmes années.
Le cinquième stade, plus un « état d’âme » qu’une phase pour les enseignants ayant de 25 à 30 d’expérience, se caractérise par une sérénité et une distance effective. Les enseignants y vivent une grande détente, une nostalgie du passé, une confiance en eux et en leurs capacités assez élevées et également une plus grande distance affective vis-à-vis des élèves.
Le sixième stade, celui du conservatisme et de la plainte, se caractérise par une rigidité, un dogmatisme, une prudence et une résistance aux changements.
Finalement, au dernier stade, celui du désengagement (serein ou amer), les enseignants effectuent un repli sur eux-mêmes, une intériorisation.
Même si un bon nombre d’enseignants plus âgés se plaignent de l’évolution de l’école (élèves moins motivés, niveaux d’exigence qui baissent, directeurs qui ne dirigent pas, administration alourdie, etc.), ce n’est pas la majorité et en effet il reste un élément extrêmement positif qui caractérisé par un groupe de maîtres de 30-40 ans d’expérience constituant une « espèce à part » des autres enseignants.
Il s’agit d’enseignants ayant tous dépassé la cinquantaine qui sont encore énergiques, volontaires, très engagés et qualifient presque tous leur début et leur fin de carrière comme étant harmonieuse : Ils paraissent avoir hésité beaucoup moins que les autres dans leur choix de carrière et répondent presque tous qu’ils ressaisiraient la même voie. C’est la dimension sociale de leur travail qu’ils privilégient, aussi bien les hommes que les femmes, tout en donnant une part très large à l’expérimentation personnelle au sein de la classe.
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